Madame, Monsieur,

Depuis quelques semaines les cent soixante-douze élèves que compte la commune ont repris le chemin du Groupe Scolaire Jules Renard.

Le nombre d’enfants scolarisés croît d’année en année. Il y a maintenant cent-dix élèves inscrits à l’école élémentaire et soixante-deux à l’école maternelle. En raison de cela, à la demande de l’Education Nationale, nous avons dû ouvrir, pour l’année scolaire 2017-2018, une cinquième classe élémentaire. Classe d’ailleurs partagée par des élèves de CE 1 et de Grande Section maternelle.

Ceci ne répond que très imparfaitement aux besoins et notamment à ceux de l’école maternelle puisqu’il a fallu, devant l’afflux d’élèves et la taille des locaux, limiter l’inscription des plus petits aux enfants âgés de trois ans et plus et refuser ceux domiciliés hors commune, à l’exception des fratries dont un frère ou une sœur étaient déjà inscrits chez nous les années précédentes.

Cette solution de classe partagée ne peut donc être que très provisoire, compte tenu des nouveaux logements construits, en construction ou à construire à Saint-Ouen et du nombre prévisible d’élèves que cela représente.

L’école maternelle, pour ne parler que d’elle, est ancienne. Elle fut inaugurée par Pierre Mendès-France le 28 octobre 1959.

Sa conception, son aménagement, ne correspondent plus aux normes et besoins en vigueur aujourd’hui. A elle seule, la mise en accessibilité des locaux, selon les critères rigoureux de l’Agenda d’Accessibilité Programmée (Ad’ap), entraînerait des frais vertigineux pour les aménagements d’accès et de déplacement, aménagements qui seraient d’ailleurs, dans quelques cas, irréalisables.

Les effets logiques de cette situation (manque de place, locaux obsolètes, impossibilité d’aménager, absence de troisième classe, etc.) nous ont conduits à envisager le projet de construction d’une nouvelle école maternelle.

Ce projet est considérable, de longue haleine et financièrement important, mais il n’est pas que cela.

Saint-Ouen-du-Tilleul, commune enserrée entre la Métropole Rouen-Normandie et des communes Euroises  plus importantes qu’elle, se doit, doit à sa population, d’évoluer dynamiquement dans tous les sens du terme et en premier lieu dans le développement autonome et raisonné de ses infrastructures publiques.

L’avenir de nos enfants, ou de nos petits-enfants, dépend, pour une part, des capacités d’accueil et de cadre de vie scolaire offerts par leur commune.

Deux parcelles sont potentiellement susceptibles de correspondre à la superficie nécessaire aux besoins d’édification du bâtiment et de ses aménagements extérieurs. L’une des deux se situe derrière la Mairie, à proximité du futur cabinet médical.

Le financement du projet sera, je l’ai dit, important, mais il faut savoir que dans le cadre de la construction d’une école, qu’elle soit élémentaire ou maternelle, le total des subventions atteint 80% de l’enveloppe globale. Le solde, restant d’une manière incompressible, à la charge de la commune porteuse du projet.

Toute cette opération pourrait-être finalisée avant la fin du mandat en cours.

Très cordialement.

Le Maire

Jean AUBOURG